Nassim Azarzar explore les formes populaires de représentation visuelle dans son pays d'origine, développant un langage original - issu de la rencontre entre des formes d'artisanat, de peinture, de graphisme et d'approches expérimentales - qui restitue la complexité de son identité d'artiste marocain d'origine française. Depuis plusieurs années, il travaille sur un projet intitulé Bonne route, dans lequel il examine les pratiques décoratives du camion transportant des marchandises entre les villes portuaires de Tanger, Casablanca et Agadir et les villages marocains des chaînes montagneuses de l'Atlas et du Rif. À partir de là, il a développé un langage visuel qui combine le paysage nord-africain avec des éléments abstraits et figuratifs dans un système de signes. Pour la façade extérieure de l'hôtel historique Ladinia, situé dans le centre d'Ortisei, l'un des lieux d'exposition traditionnels de la Biennale Gherdëina 9, Nassim Azarzar a créé une peinture murale à caractère décoratif basée sur des codes abstraits qui évoquent un lien profond entre l'homme, la nature et l'univers. Azarzar a développé le langage de cette œuvre dans le cadre d'un projet de recherche à long terme au Maroc. Les représentations combinent le monde des formes et des couleurs de l'Afrique du Nord avec les histoires et les paysages de la région des Dolomites. Comme les carreaux d'une mosaïque marocaine, Azarzar divise la peinture murale en segments qui racontent des histoires différentes, mais qui convergent toutes vers un grand récit. De cette manière, de nombreuses petites fenêtres sur un « autre » monde sont créées, où les cultures d'Afrique du Nord et d'Amérique du Sud sont représentées.
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