Du 28 octobre 2014 au 9 février 2015
L'exposition organisée par le Musée Reina Sofia prend comme point de départ la notion de "connaissances réellement utiles", inventée au début du XIXe siècle par les organisations ouvrières du Royaume-Uni pour s'opposer à l'éducation orientée vers la production telle que la concevait la classe dirigeante. Entre 1820 et 1840, ces organisations se sont tournées vers certaines disciplines considérées comme "non pratiques", comme la politique, l'économie et la philosophie, comme l'antithèse des "connaissances utiles" proclamées par les employeurs, qui ont commencé à augmenter les investissements dans leurs entreprises en finançant l'éducation des travailleurs dans des connaissances "pertinentes" comme l'ingénierie, la physique, la chimie ou les mathématiques.
Par cette référence aux débuts de la lutte contre l'exploitation, Un savoir vraiment utile préconise la mise en place de nouveaux modes d'apprentissage et d'enseignement réciproques et repense les formes d'organisation politique et sociale, en étudiant le rôle du savoir tout au long de l'histoire récente et surtout t, à l'époque des sociétés dites de l'information, une époque où les discours vont dans des directions opposées, où le savoir se développe mais semble en même temps limité par son ubiquité et la multiplicité des sources.
Dans cette perspective et présentant diverses situations éducatives hétérodoxes, spontanées, antihiérarchiques, non académiques, mais fondamentalement centrées sur le potentiel transformateur de l'art, l'exposition examine la possibilité que l'art puisse servir à initier des rencontres et des débats entre des personnes, des œuvres, des structures, des outils, des objets, des images et des idées.
